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 HOTEL IMPERIA ▽ Contexte du forum.

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Hôtel Imperia
Admin
Messages : 32
Date d'inscription : 22/11/2013
MessageSujet: HOTEL IMPERIA ▽ Contexte du forum.   HOTEL IMPERIA ▽ Contexte du forum. I_icon_minitimeVen 29 Nov - 9:42




Hôtel Imperia
citation, paroles de chanson, petite phrase




     
28 décembre 1992.  



     Cette année-là, l'Imperia avait fait les gros titres des journaux de toute la région. En pleines fêtes de fin d'année, au milieu de montagnes de petits-fours au caviar et de fontaines de Dom Perignon, le corps sans vie – mais sans vie serait un euphémisme – du milliardaire américain Henry Sheffield avait été retrouvé par deux femmes de chambre horrifiées dans sa suite. Baignant au milieu d'une mare de sang, son cadavre affreusement mutilé avait attiré à l'hôtel une foule d'investigateurs, de journalistes et de curieux en tous genres.

      Mais malgré l'enquête menée par la police, on n'avait pas réussi à mettre la main sur l'assassin de Sheffield, et si certains avaient soupçonné les enquêteurs d'avoir abusé du champagne qu'ils n'auraient jamais pu s'offrir en temps normal ; les choses avaient tout de même commencé à mal tourner pour le grand hôtel. D'ordinaire réputé comme un endroit tranquille et respectable, comme un lieu sûr pour venir se reposer pendant les vacances, où une armée de domestiques seraient aux petits soins, l'hôtel apparut bien vite comme un endroit sordide où l'on ne faisait finalement pas que des connaissances désirables. Et puisque l'on ne parvenait pas à trouver qui avait pu commettre un crime aussi odieux que celui-ci, on commença bien vite à se soupçonner les uns les autres.

      Tout le monde y passa. Des femmes qui avaient partagé le lit de Sheffield à celles qui avaient fait la découverte de son cadavre ; des gens qui avaient discuté avec lui au bar de l'hôtel à ceux qui ne lui avaient même pas adressé la parole ; du concierge qui avait les clefs de sa chambre au groom qui lui avait apporté un verre de whisky en pleine nuit ; tout le monde fut suspecté, jusqu'au directeur de l'hôtel lui-même, jusqu'aux nouveaux arrivants. L'hôtel se vida subitement, comme si chacun des vacanciers avait peur qu'il lui arrive la même chose. Comme si tous avaient quelque chose à se reprocher, ou comme s'ils essayaient de fuir, soit l'assassin, soit la police. Après tout... pourquoi avoir choisi un hôtel aussi isolé que l'Imperia, si ce n'était pas pour se cacher ?

      La fermeture de l'hôtel fit tout autant de bruit que l'assassinat d'Henry Sheffield. On raconta que d'autres personnes avaient été tuées, que la police avait ordonné sa fermeture, qu'il avait fait faillite ; mais la solution la plus vraisemblable et qui fut retenue dans le temps fut que la réputation bien entachée de l'Imperia avait fait fuir tous les clients, ainsi que la plupart de son personnel. L'hôtel, qui avait pendant presque cent ans brillé de mille feux sur les hauteurs de Megève s'éteignit moins de deux semaines après le meurtre de Sheffield, et ce lieu autrefois si attrayant et légendaire s'effaça peu à peu des mémoires.



         
1er décembre 2012.  



      Vingt ans. Vingt ans que l'Imperia avait fermé, laissant place à l'obscurité au milieu de la forêt de sapins qui l'entourait. Un peu plus de dix ans qu'il était tombé dans l'oubli, et que les seules personnes qui s'en souvenaient l'évoquaient comme s'il s'était agit d'une sorte d'Atlantide, une légende plus ou moins vraie perdue au milieu de nulle part. L'affaire Sheffield avait été classée, et oubliée, elle-aussi, au fond d'une boîte dans un entrepôt.

      Et voilà que tel un phénix, il s'apprêtait à renaître de ses cendres. Dans le plus grand des secrets, ce monstre de l'hôtellerie de luxe reprenait peu à peu vie. On avait tout d'abord commencé par le nettoyer de fond en comble, le rénover, tailler ses jardins, refaire la toiture et ramoner les cheminées. On avait engagé du nouveau personnel, on avait même retrouvé certains anciens de l'hôtel. Presque tout avait changé à l'Imperia, sauf le décor qui lui-même était resté identique. Si tous les meubles étaient reluisants et les tentures chatoyantes, c'est qu'ils avaient été lustrés et qu'elles avaient été nettoyées avec soin. Si les propriétaires avaient insisté pour que le cadre reste le même que tant d'années auparavant, c'était pour préserver l'âme du lieu qui, malgré ce que l'on avait pu dire à son propos, n'était jamais morte, n'était jamais partie en même temps que Sheffield et les autres.

      La soirée d'ouverture fut mémorable. Un phénomène comme on en avait rarement vu depuis des années à Megève – plus ou moins vingt ans, en somme. On ne vit ce soir-là que des invités de marque, triés sur le volet, resplendissants dans leurs tenues raffinées ; qui avaient accepté de venir dans ce lieu maudit pour on ne sait quelle raison – mais certains soupçonnèrent qu'ils avaient été payés. La nouvelle se répandit bien vite que l'Imperia avait ouvert ses portes à nouveau, et le public fut définitivement conquis en faisant connaissance du nouveau directeur de l'hôtel.

      Bartholomé Beresford. Un homme dans la force de l'âge, avec ce que les journaux décrivirent comme « un regard bleu glacier pénétrant, ambitieux, mais tellement chaleureux », et des cheveux poivre et sel qui firent le bonheur de la gente féminine présente – ELLE leur consacra même un article. Fils des anciens propriétaires et homme d'affaires, ancien trader à Wall Street, Beresford sut charmer la foule, et on lui attribua bien vite le surnom de Gatsby de Megève. Pendant près de trois mois, réceptions sur réceptions s’enchaînèrent, et l'hôtel tombé dans l'oubli et la décrépitude en sortit peu à peu, pour aller finalement se hausser, à nouveau, au palmarès des plus grands hôtels de la région.

      - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - -

      Un an après sa réouverture, l'Imperia est une réelle usine. Plus d'une centaine de chambres, deux fois plus de convives, sans compter les habitués, qui ont investi une grande partie du troisième étage. Des anciens de l'Imperia des années 80, voire même d'avant-guerre ; qui ne voient pas toujours d'un très bon œil la politique qu'ils jugent trop populiste de Beresford, mais qui pour une raison obscure ne peuvent se décider à quitter l'hôtel. Les nouveaux convives, généralement issu de la jet-set huppée française ou internationale, essayent quant à eux tant bien que mal de s'approprier un peu plus l'Imperia qui, malgré ses fêtes endiablées, semble étrangement figé dans le passé.

      Quel rôle jouerez-vous à l'Imperia ? Profiterez-vous de la fête, ou vous plaindrez-vous du bruit occasionné ? Irez-vous vous détendre au bar, ou essayerez-vous de comprendre ce qui se cache derrière une telle réussite ? Choisissez votre camp... Ou bien ne choisissez pas, et resservez-vous une coupe de champagne.



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